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SaaS européen vs SaaS américain : quelle solution pour préserver sa souveraineté numérique ?

Face aux géants du numérique, l’Europe réagit en développant des clouds souverains pour assurer sécurité, conformité et autonomie.
Sommaire

     

    Grâce aux sytèmes SaaS (Software as a Service), il est devenu plus simple de collaborer à distance, de partager des documents et de centraliser les échanges dans le stockage. Ces fonctionnalités sont désormais au cœur de l’économie numérique, de la transformation digitale, de la stratégie industrielle européenne et des méthodes d’innovation des organisations, dans un contexte où la stratégie numérique européenne prend de l’ampleur.

    La domination des big tech rend l’Europe de plus en plus dépendante technologiquement. Des outils comme Google ou Microsoft, soumis au Cloud Act, peuvent exposer des données sensibles hébergées en Europe. Cette situation soulève un véritable défi de souveraineté digitale et de conformité réglementaire qui s'inscrit pleinement dans la décennie numérique

    Face à cette attachement technologique, comment préserver une véritable autonomie stratégique à l’échelle du continent ?

    Face à cet dépendance technologique, de nombreuses initiatives émergent à l’échelle du continent pour construire un écosystème numérique sécurisé. L’objectif est de proposer des interfaces cloud de confiance, conçues localement, conformes et adaptées aux besoins concrets des collectivités et structures stratégiques qui sont autour de trois axes : la souveraineté, la sécurité des données et la simplicité d’usage.

    Qu’est-ce que la souveraineté numérique européenne ?

    La souveraineté technologique désigne la capacité d’un territoire à garder la direction sur ses données, ses technologies clés, ses infrastructures critiques et les services connectés utilisés par les citoyens, les entreprises et les administrations dans le cadre de la notion de souveraineté. Ce concept de souveraineté occupe une place centrale dans les déclarations officielles du conseil notamment le règlement sur les services à travers la méthode pour un marché commun plus sûr et plus compétitif.

    Elle repose sur deux principes clés :

    • L’indépendance : ne pas dépendre de fournisseurs soumis à des lois extraterritoriales (comme le Cloud Act) pour ses outils numériques et ses données critiques.

    • Le contrôle : maîtriser les données sensibles, les algorithmes et les infrastructures critiques pour garantir la sûreté nationale et la résilience face aux tensions géopolitiques ou aux cybermenaces.

    Cela repose sur la mise en œuvre d’outils conformes, hébergés dans un espace de confiance, encadré par une gouvernance claire, définie par un règlement européen comme le Digital Services Act (DSA) en cohérence avec les priorités fixées par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

    Enjeux pour les entreprises et les collectivités

    Dans un contexte du numérique mondial, la politique de souveraineté dans le domaine numérique vise à protéger les intérêts des acteurs publics comme privés. Elle met en lumière plusieurs enjeux essentiels :

    Sécurisation : Renforcer la cybersécurité, prévenir les intrusions et les fuites de données, dans un contexte mondial instable comme les tensions avec la Chine.

    • Juridique : Assurer la conformité au norme, tout en contrecarrant l’effet des règlements extra-Union comme le Cloud Act. Le Parlement UE et les commissaires européens dont Thierry Breton, œuvrent à une harmonisation du contexte juridique en matière de sécurisation des données, d’intelligence artificielle et de services en ligne.

    • Économique : Soutenir l’émergence de startups et de fondations avancés capables de rivaliser avec les géants du digital. Cela implique un renforcement des investissements, la création de réseaux de coopération et la consolidation d’un pouvoir numérique propre à l’Union.

    • Stratégique : Préserver la continuité des solutions connectés en cas de crise mondiale et consolider l’autonomie déterminant en matière de stockage, d’IA et de recherche en ligne.

    • Éthique : Promouvoir un internet fondé sur la vie privée, la transparence et les valeurs démocratiques. Le conseil européen soutient activement le cloud souverain, l’euro numérique et une politique sur le règlement des technologies numériques alignée sur l’intérêt général.

    RGPD, Cloud Act : un conflit de souveraineté

    Le RGPD pilier de la législation sur les services est approuvé et mis en œuvre dans tous les États membres, impose des normes strictes pour la protection des données personnelles. En parallèle des règlements comme le Cloud Act autorisent l’accès par des autorités étrangères à des informations même hébergées localement. Ce conflit juridique affecte directement les droits fondamentaux, la confiance digitale et la souveraineté technologique de l’Union.

    Les réseaux sociaux, les fonctionnalités cloud internationaux d’intelligence artificielle sont aujourd’hui au cœur d’un rapport de force mondial. Vis à vis de cela, le conseil, le parlement européen et les États membres mènent une action coordonnée pour renforcer la coopération et défendre une vision du numérique fondée sur la transparence, la sécurisation et le respect des citoyens.

    SaaS américain : puissance technologique mais dépendance juridique

    Les solutions SaaS américaines sont largement adoptées en european union tant par les entreprises que les administrations. Leur succès repose sur des dispositifs puissants, faciles à déployer, bien intégrés aux environnements connectés et portés par les big tech. Parmi les plus utilisés :

    • Google Workspace : gestion centralisée des e-mails, fichiers et documents.

    • Microsoft 365 : outils de communication, collaboration et stockage cloud.

    • Zoom : incontournable pour les visioconférences.

    • Slack : messagerie fluide pour le travail en équipe.

    Ces plateformes en ligne, issues des GAFAM dominent le marché intérieur mais soulèvent de vraies questions : indépendance digitale, réglementation, cybersécurité et gouvernance des informations en particulier à cause des lois extraterritoriales comme le Cloud Act menaçant la souveraineté nationale.

    Des risques liés à la localisation des données et au droit applicable

    Derrière leur performance, ces dispositifs posent de réels risques juridiques pour les organisations européennes :

    • Les contenus sont souvent hébergées hors de l’Union communautaire ou sur des infrastructures contrôlées par des acteurs non européens.

    • Le Cloud Act autorise les autorités américaines à accéder à ces informations, même stockées en Europe.

    • Ces transferts peuvent entrer en conflit avec le règlement en l’absence de garanties suffisantes de plan d'action et de confidentialité dans l'espace numérique.

    Un manque de transparence sur l’usage réel des données

    La transparence reste un point faible. Les structures ignorent souvent comment leurs contenus sont utilisées, partagées ou monétisées. Des pratiques comme le profilage ou la revente à des tiers sont peu encadrées. Ce flou juridique alimente une dépendance pour les entreprise, avec un risque accru de non-conformité, voire de perte de contrôle en cas de litige ou de crise géopolitique.

    SaaS européen : une alternative pour garantir la souveraineté

    À l’égard de la domination des géants américains, plusieurs acteurs de l'UE développent des alternatives souveraines, conformes à la réglementation et aux conviction de l’Union européenne. Ces mesures renforcent l'indépendance digitale , tout en répondant aux besoins concrets des structures.

    Parmi les SaaS européens les plus utilisés :

    • Interstis : plateforme collaborative française pensée pour les collectivités et administrations.

    • Jamespot : réseau social d’entreprise et outil de gestion de projets 100 % français.

    • Nextcloud : outil allemande open source pour le stockage sécurisé et le partage de fichiers.

    • Talkspirit : alternative française à Slack et Teams centrée sur la communication interne souveraine.

    Hébergement local et conformité native au RGPD

    Ces dispositifs partagent un atout majeur en matière de sécurité un hébergement des données en Europe souvent en France ou en Allemagne dans des infrastructures certifiées. Contrairement aux fournisseurs soumis au Cloud Act, elles dépendent uniquement du contexte juridique local.

    Elles appliquent par défaut le décret garantissant une approche des informations personnelles alignée sur les valeurs portées par les institutions communautaires, la méthode de services en ligne et les objectifs de maîtrise technologique.

    Proximité, personnalisation et support en français

    Outre les aspects juridiques et techniques, les SaaS se distinguent aussi par leur proximité avec les utilisateurs :

    • Support client en français, réactif et aligné avec les principes communautaire

    • Équipes à taille humaine, ancrées dans un modèle local et transparent

    • Personnalisation possible selon les besoins métier, en lien avec le secteur public et les initiatives locales

    • Bonne compréhension des spécificités du marché européen, des réglementations récentes et des enjeux de souveraineté

    Choisir un système conçue et hébergée localement, c’est faire le choix d’un outil fiable, conforme et éthique tout en soutenant une approche assez ambitieuse guidée par les directives du conseil.

    Critères pour choisir un SaaS conforme à la souveraineté numérique européenne

     Localisation des serveurs

    Pour assurer l’indépendance technologique, les données doivent être hébergées dans un cadre juridique comme le Cloud Act. Cela assure un meilleur contrôle, renforce la sécurité des infrastructures et permet une réactivité accrue en cas d’incident.

    Statut juridique de l’éditeur

    Le dispositif doit être proposée par une société indépendante de toute influence extérieure. Cela garantit une application stricte du cadre juridique  communautaire avec des sujets de vie privée, la sauvegarde des informations et de maîtrise nationale.
    Cette décision s’inscrit dans l'approche communautaire pour une indépendance d’intérêt majeur renforcée, soutenue par le parlement et la commission.

    ​​​​Protection des données personnelles

    Le système doit être pleinement conforme au norme avec un haut niveau de protection : chiffrement des données, gestion fine des accès, politique claire sur le traitement des informations. 

    C’est essentiel pour protéger la vie privée des citoyens, renforcer la confiance numérique et répondre aux exigences de sécurité nationale et de souveraineté technologique portées par la commission et le parlement.

    Interopérabilité, ouverture et portabilité

    Un SaaS sous contrôle local doit permettre de récupérer facilement ses données sans attachement technique au fournisseur. L’interopérabilité, le recours à des standards ouverts et la portabilité des éléments garantissent une liberté de choix, une meilleure résilience et un alignement avec les objectifs de l’Union et du marché unique numérique.

    Quel SaaS pour les collectivités et organisations publiques ?

    Recommandations de l’ANSSI et du SILL

    Les entités publiques doivent s’appuyer sur des outils fiables et sécurisés, en accord avec les référentiels de sécurité majeurs. L’ANSSI recommande l’usage de systèmes hébergées en France, conformes aux normes et non soumises à des lois extraterritoriales de l’Union européenne.

    Le besoin de plateformes collaboratives souveraines

    Les collectivités ont besoin de système fiables pour stocker des documents, gérer des projets et organiser des visioconférences, dans un environnement sécurisé et conforme. Les outils comme Google Workspace ou Microsoft 365, bien qu'efficaces, ne garantissent pas la maîtrise digitale car ils exposent les informations sensibles à des lois extraterritoriales et à un manque de suivi juridique pour les entreprises européennes.

    Pourquoi des acteurs comme Interstis répondent à ces exigences

    Interstis est un outil collaborative française, pensée pour les collectivités et les hébergés en France, dans un cadre strict et conforme. Déjà adoptée par plus de 1 000 structures publiques, Interstis incarne une alternative indépendantes et concrète, en phase avec les convictions européennes, les exigences de sûreté nationale et la planification digitale portée par la commission européenne. 

    Conclusion

    Choisir un SaaS ne doit plus dépendre uniquement de la performance ou de l’ergonomie. Dans un contexte où la stratégie européenne prend de l'ampleur, des tensions géopolitiques et de réglementation européenne renforcée, l'indépendance technologique devient un levier majeur  pour l’économie, la sécurité, d'infrastructure numérique et de gouvernance numérique.

    Envers ce suivi, il est temps de repenser ses outils en connexion et de soutenir des systèmes souveraines, conformes aux normes, alignées sur les principes communautaire et portées par une stratégie ambitieuse dans l'avenir de l'entité européenne.

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